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Quelques opinions sur l'organisation de l'ultimate en France

02 juillet 2013 | Catégories: ultimate | View Comments

J'observe l'organisation de l'ultimate en France depuis quelques temps. Au moins depuis 2006, année où j'ai rencontré un certain Français joueur d'ultimate à Sherbrooke. En septembre 2007, il m'avait fait visiter les bureaux de la fédération française à Versailles. La visite avait été très inspirante, car à l'époque, au Québec, nous commencions la vie de la Fédération québécoise. Le site web de la Fédération québécoise a été créé le mois suivant en octobre 2007. Puis, nous nous étions inspiré du classement des équipes françaises d'ultimate sur plage (mais aussi de l'ATP et de la Formule 1!) dans la création du Circuit québécois d'ultimate 4 contre 4 (CQU4).

Des séjours plus longs par la suite, une année à Montpellier et une autre à Paris depuis l'automne dernier, m'ont permis de rencontrer les membres de la communauté d'ultimate française. Nous avons toujours été très bien accueillis et avons développé de nombreuses amitiés qui perdurent! Ces séjours m'ont aussi fait vivre de l'intérieur l'organisation de l'ultimate en France.

Le but de ce texte est de rassembler et expliquer les opinions que j'ai développées au cours des dernières années sur l'organisation de l'ultimate en France. Plus spécifiquement, je m'intéresse à la structure des compétitions et au modèle global de développement des joueurs. L'objectif premier est de pouvoir par la suite en discuter dans la communauté. Mes opinions pourront mener à une amélioration de l'organisation de l'ultimate en France seulement si la communauté partage le même opinion. Étant donné que j'ai le défaut de focusser sur les aspects à améliorer (à mes yeux bien sûr) et de négliger tout ce qui va bien, voici les thèmes que je vais aborder dans les différentes sections de ce texte.

  • Absence de structure d'accueil des nouveaux joueurs (absence de ligues récréatives!)
  • Choix de l'équipe championne nationale
  • Niveau de jeu féminin
  • Championnat de France par phases
  • Pour un championnat de France avec phase décisive
  • Sélection de l'équipe de France pour les WUCC et les WUGC
  • Mur 1: Les divisions
  • Importance de l'exactitude du classement
  • Mur 2: La licence

Absence de structure d'accueil des nouveaux joueurs (absence de ligues récréatives!)

Le niveau de jeu d'une communauté forme une pyramide où chaque niveau repose sur un niveau plus bas. De plus, la pyramide sera aussi haute qu'elle sera large à sa base. Dix joueurs et joueuses élites sont basés sur une centaine de joueurs et joueuses de compétitions qui sont basés sur un millier de joueurs et joueuses récréatifs. Où sont les joueurs récréatifs en France? Il n'y en a pas. Ou plutôt, j'en ai vus, mais il n'y a pas de structure d'accueil pour eux. Les joueurs récréatifs en France sont les joueurs débutants qui viennent aux pratiques d'une équipe de compétition et qui ont l'impression de déranger, car ils ne sont pas encore assez bons ou parce qu'ils ne sont pas encore assez mordus pour aller faire 3 heures de route pour participer au prochain tournoi du club.

Alors que l'objectif d'une association au Québec est principalement d'organiser des ligues pour les joueurs récréatifs, l'objectif d'un club en France est de participer et performer lors des championnats de France. Les rencontres hebdomadaires des clubs sont des pratiques et non des matchs. Difficile de devenir mordu de l'ultimate quand les rencontres locales sont des exos plutôt que du jeu et que les erreurs sont moins tolérées.

Le cheminement de tous les joueurs de compétition au Québec est d'abord d'avoir joué des matchs d'ultimate hebdomadaires dans la ligue d'une association (ou une ligue scolaire pour les plus jeunes) pendant un an ou deux. Ensuite, parmi tous ces joueurs, plusieurs deviennent mordus et un certain pourcentage d'entre eux (peut-être 10%) le deviennent assez pour faire des pratiques les soirs de semaine avec une équipe de compétition et faire de la route pour participer à des tournois compétitifs pendant les fins de semaine.

Je peux donc difficilement imaginer que le niveau de jeu en France augmente tellement sans que la fédération sinon les clubs organisent des ligues locales tenues une fois par semaine afin d'offrir une structure d'accueil en tout temps de l'année pour les débutants et joueurs récréatifs de leur région où le plaisir de jouer prime d'abord et avant tout.

Choix de l'équipe championne nationale

Un des rôles d'une fédération est de nommer une équipe championne à chaque année éventuellement dans plus d'une division. Ces équipes nommées par la fédération sont susceptibles de représenter le pays dans les compétitions internationales. Au Québec, aux États-Unis et au Canada, le champion national est décidé lors d'un match ultime entre deux équipes qui sont parvenues à se rendre à ce match final. Le match final est bien sûr un match d'ultimate fait en suivant les règles de jeu de la fédération, car c'est bien l'équipe championne d'ultimate que l'on veut choisir. La date du match ultime est bien connue de tous: un dimanche autour du 15 avril pour le CCQU4, autour du 15 juillet pour le CQU7, autour du 15 août pour les CUC et autour du 30 octobre pour les USAU. Toutes les équipes savent que c'est à cette date qu'on doit être la meilleure au pays. Dans tous les cas, les règles pour atteindre ce match sont connues de tous et le processus pour l'atteindre dure au plus 3 mois. Ce qui veut dire qu'une équipe peut se former trois mois à l'avance à partir de rien et devenir champion national (au Canada la date limite pour s'inscrire et soumettre un alignement est le 15 juin, au États-Unis la date limite est à la fin août; donc deux mois à l'avance dans les deux cas). Je ne dis pas que la tâche est facile, mais elle est mathématiquement et administrativement possible. Cela fait en sorte qu'une équipe peut se rendre aussi loin que son talent le permet.

Niveau de jeu féminin

Je suis moins au fait de la division féminine, donc, je peux moins en parler. Mais, je ne veux pas taire ici qu'il y a énormément de travail à faire dans cette division. Dans les clubs que j'ai vus dans le sud de la France, le nombre de filles n'est pas assez grand pour que les clubs puissent participer dans la catégorie féminine. Du coup, les filles jouent.... avec les gars dans la catégorie masculine. Ce n'est pas si mal, car la plupart du temps chaque club joue avec deux ou trois filles et celles-ci jouent une contre l'autre. Mais, il y a toujours un club constitué exclusivement d'hommes qui va se faire un plaisir d'avoir comme stratégie de lancer une longue passe sur le gars qui est surveillé par une fille. Je pense qu'une réflexion s'impose ici et qu'il serait plus logique de jouer dans la catégorie mixte avec un certain nombre obligatoire de filles sur le terrain plutôt que de jouer en catégorie masculine. Mais bon, vous allez me dire qu'en France le mixte, c'est à l'automne, le masculin et le féminin, c'est au printemps. Et moi, je demanderai pourquoi est-ce qu'on impose cela aux équipes et plus généralement comment proposez-vous alors d'augmenter le niveau de jeu féminin en France?

Championnat de France par phases

Dans la division masculine, le Championnat de France est divisé en trois phases. Contrairement aux États-Unis, au Canada ou au Québec, il n'y a pas de match décisif pour décider qui entre deux équipes sera championne de France. Plutôt, le championnat se fait en trois phases, c'est-à-dire trois tournois, et une moyenne pondérée des résultats permet de choisir l'équipe championne de France. On comprend donc que la dernière et troisième phase du Championnat de France ne pourra jamais être aussi excitante que les Championnats canadiens, que les Championnats américains ou que les Championnats du monde, car les deux premières phases ensemble ont un poids deux fois plus fort que la dernière dans la pondération. Aussi, la finale tant attendue entre deux équipes peut simplement ne pas avoir lieu. Je ne sais pas ce qui s'est passé dans les années précédentes ni ce qui se passera dans les prochaines si la Fédération française ne change pas le système, mais cette année, je sais ce qui s'est passé pour l'avoir vécu. En 2013, les trois phases ont été remportées par trois équipes différentes (Friselis en mars, Tchac en avril et Izno en mai). Comment est-ce que la fédération française choisit alors l'équipe championne je vous le demande?

  1. un tirage au hasard entre les trois équipes
  2. un ou des matchs de ping pong
  3. un ou des matchs d'ultimate
  4. une pondération quelconque des résultats finaux

Un match de ping pong (B), ce serait absurde, car on veut choisir la meilleure équipe d'ultimate. Un match d'ultimate (C) pour choisir la meilleure équipe d'ultimate, non plus, ce serait trop logique peut-être. Entre un tirage au sort (A) et une pondération des résultats (D), la fédération française choisit (D) une pondération des résultats. Erreur selon moi! Pourquoi c'est une erreur à mon avis? En organisant un championnat sur trois phases, la fédération envoie un message ambigu et reçoit une réponse ambigüe. En effet, les équipes ont répondu chacune à leur manière en atteignant des sommets (peak) dans leur développement à des moments différents. Friselis a atteint son sommet en début de saison, suivi de Thac en avril. Finalement, UV et Izno ont atteint leur sommet à la fin de la saison en atteignant la finale de la dernière phase après avoir éliminé les champions et vice-champions de France en demi-finale. Si la fédération française choisissait un moment unique dans la saison pour choisir les champions nationaux (comme c'est le cas au Canada, au Québec et aux États-Unis), alors les équipes connaîtraient leur sommet tous en même temps. Ce serait alors à mon avis le meilleur moment pour décider qui est la meilleure équipe de France en choisissant l'équipe victorieuse d'un match ultime.

Pour un championnat de France avec phase décisive

Une solution pas trop compliquée (qui ne chamboulerait pas tout le système) serait de conserver les deux premières phases pour en faire une saison régulière, soit sous le même format, soit encore sous le format d'un tournoi à la ronde réparti sur deux fins de semaine. Le classement final de la saison régulière permettrait de se qualifier dans une plus ou moins bonne position pour la phase finale: la phase 3. Par exemple, la phase 3 pourrait être organisée de la façon suivante : PoolA = 1-3-5-7; Pool B = 2-4-6-8; Pool C = 9-10-11-12. Le samedi, un tournoi à la ronde est organisé pour chaque pool. Ça nous donne trois matchs par équipes. Le samedi en fin de journée, les deux derniers des pools A et B jouent contre les équipes du pool C en pré-quart-de-finales. Les gagnants des pré-quarts jouent contre A1, A2, B1, B2 en quart-de-finales le dimanche matin. Les perdants des pré-quarts jouent pour les places 9 à 12 le dimanche. Après les quarts, ce sont les demi-finales, et ensuite une finale ultime où deux équipes jouent un match pour être champion de France.

Cette solution aurait l'avantage de mettre de la pression sur les meilleures équipes (donc de les forcer à devenir meilleures). En effet, dans un tel système, les équipes classées en positions 3, 4, 5, 6 n'auront pas besoin de s'éliminer entres elles en quart-de-finales comme c'est le cas actuellement avant de pouvoir affronter les équipes 1 et 2. Présentement, le système protège les meilleures équipes de France, et tant que ce sera le cas, ces meilleures équipes n'auront pas besoin de s'améliorer et seront toujours désavantagées au niveau international.

Sélection de l'équipe de France pour les WUCC et les WUGC

Les championnats internationaux comme les WUCC et les WUGC sont une excellente opportunité pour augmenter le niveau de jeu dans son pays. Pourquoi? Comment? Est-ce que la seule participation à un tournoi international d'une durée d'une semaine permet d'augmenter son niveau de jeu? Bien sûr que non! Tout est dans le processus et dans la préparation à la participation aux tournois internationaux. Au Canada, les équipes qui participeront aux WUCC en Italie à l'été 2014 seront choisies selon les résultats des Championnats canadiens en août 2013. Cela signifie que présentement, plus d'une centaine de joueurs au Québec ont commencé le processus de préparation à l'Italie, parce qu'il ont besoin de se qualifier cette année. Ensuite, les équipes qualifiées en août 2013 auront près d'une année pour se préparer à l'Italie. Ils pourront même refaire des essais libres (ajouter et retirer des joueurs) ce qui poussera chaque joueur à bien s'entraîner et à se dépasser pour rester dans l'équipe. C'est donc dans ce processus qui est commencé à l'hiver 2013 et qui se terminera en Italie à l'été 2014 que plus d'une centaine de joueurs québécois augmenteront leur niveau de jeu ce qui aura pour effet d'augmenter le niveau de jeu de tous les joueurs avec qui et contre qui ils jouent au Québec. Aux vues de tous les bénéfices d'une telle préparation aux Championnats du monde, je ne comprend pas pourquoi la fédération française ne désire pas profiter de ce processus en choisissant si tard (en mai 2014) les équipes françaises qui participeront au WUCC en Italie à l'été 2014.

Un autre argument concerne la difficulté de connaître deux sommets (peaks) dans la même saison. Les spécialistes de l'entraînement peuvent l'expliquer mieux que moi, mais il est difficile pour un athlète et pour une équipe de préparer une saison constituée de deux sommets. On verra donc une équipe française se qualifier pour les WUCC mais être incapable de performer à son meilleur lors des WUCC. Ou encore, il est possible qu'une équipe se préparant "trop" pour les WUCC perde au passage le Championnat de France.

Ceci dit, il semble parfois qu'en France le WUCC et le WUGC ne sont pas tellement plus prestigieux que les équivalents européens EUCC et EUGC. De plus, ces quatre tournois s'alternent aux quatre ans de sorte qu'il y en a un à chaque année. De plus, environ une ou deux équipes françaises par division peut participer à ces tournois. Ce sont donc souvent les mêmes joueurs qui participent à chacun de ces tournois. Ainsi, il semble plus difficile d'avoir des objectifs à long terme vu la multiplicité de ceux-ci. Par exemple, présentement, les meilleures équipes françaises focussent sur la qualification aux Championnats européens par clubs qui aura lieu en septembre 2013. Les Championnats du monde par club d'Italie 2014 sont encore très loin...

Mur 1: Les divisions

Un important problème pour le développement de l'ultimate en France est la présence de divisions. Pour plusieurs raisons.

  • Une équipe doit passer au travers d'un processus minimum de trois ans avant de pouvoir devenir championne de France et surtout avant de pouvoir mettre de la pression sur les meilleures équipes.
  • Donc, des équipes sont les meilleures non pas pour leur talent et leurs victoires, mais parce qu'elles sont protégées par la séparation en divisions.
  • Les meilleures équipes reçoivent ainsi moins de pression par la masse ce qui entraîne qu'elles ne sont pas aussi bonnes qu'elles ne pourraient l'être.
  • Les équipes faibles de la division 1 ne sont pas défiées par les équipes fortes de la division 2.
  • Les équipes faibles de la division 2 ne sont pas défiées par les équipes fortes des divisions régionales.
  • Le flot d'équilibrage entre les divisions à chaque année n'est pas décidé par la force des équipes en présence, mais par une décision a priori d'échange de deux équipes (si je ne me trompe pas). Si pendant une période de six ans, trois équipes par année auraient dû être échangées de division plutôt que seulement deux, cela fait un déficit de 6 équipes à échanger qui s'accumulent dans la division 2 et qui peut continuer de s'accumuler. Le fait que des équipes de division 2 qui montent en division 1 ne finissent pas dernière en division 1 l'année suivante est un signe du déséquilibre des divisions.
  • Ainsi, le modèle actuel permet que les équipes de divisions 2 soient plus fortes que des équipes de division 1.

Importance de l'exactitude du classement

L'exactitude d'un système de classement ou d'une séparation des niveaux en plusieurs divisions est ultra importante. L'exactitude, c'est le reflet de la réalité. Si le classement est exact, alors la meilleure équipe sera classée première au classement, la deuxième équipe sera classée deuxième au classement, etc. Si le classement est inexact, alors la meilleure équipe ne sera pas classée première au classement ou encore la 6e meilleure équipe du pays sera bloquée dans une division inférieure, etc. L'exactitude est ultra importante! Pourquoi? Parce que c'est ce qui donne la valeur au classement et aux divisions. Si le système et son classement a une grande valeur et est respectée dans la communauté, alors les joueurs seront d'autant plus motivés à être reconnus et respectés pour le travail et leur effort via leur résultat dans le classement. À l'inverse, si le classement ne reflète pas la réalité, si les meilleures équipes de division 2 sont meilleures que des équipes de division 1, alors "être en division 1" ou encore "être champion de la division 1" n'as pas une aussi grande valeur. Qui dit moins de valeur, dit moins de motivation dans la communauté à atteindre la division 1 ou à atteindre le titre. Donc, un classement ou des divisions qui ne reflètent pas la réalité signifie une progression plus lente du niveau de jeu.

Mur 2: La licence

Pour moi, la licence est un concept très particulier. C'est un concept qui n'existe pas chez nous. En France, c'est ce qui permet d'avoir une assurance sans quoi il est impossible de participer à un tournoi. J'imagine que c'est plutôt difficile de changer cela. Ce que je trouve particulier est l'obligation qui vient avec elle: c'est-à-dire la fidélité à un club. Chez nous (au Québec, au Canada, aux États-Unis), on a aussi la fidélité, mais elle ne vient pas par obligation mais par goût. Les alignements sont gelés dans les trois mois qui précèdent la compétition nationale. En dehors de ces trois mois, il peut se passer à peu près n'importe quoi. Les clubs peuvent se créer, se défaire, etc. En général, les équipes restent stables, mais s'il y a une équipe à créer ou un changement à faire, les règles ne vont pas l'empêcher. Ce qui est bon pour les joueurs et les équipes sera bon pour la fédération.

Conclusion

Voilà, j'ai fait le tour de ce que j'ai en tête concernant l'organisation de l'ultimate en France en m'intéressant plus spécifiquement à la structure des compétitions et au modèle global de développement des joueurs. Merci d'avoir lu ce texte jusqu'au bout. J'espère que j'aurai l'occasion d'en discuter plus longuement avec vous.

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À propos du modèle de développement de l'athlète à l'ultimate

10 avril 2013 | Catégories: ultimate | View Comments

La Fédération québécoise d'ultimate est en train de concevoir son propre modèle de développement de l'athlète, modèle que chaque fédération doit avoir. Dans ce texte, je transmettrai quelques-unes des réflexions que j'ai sur le sujet. Bien sûr, mes réflexions sont limitées et proviennent en grande partie d'une seule source, car ce n'est pas du tout mon sujet de recherche.

Savoir comment développer les meilleurs athlètes est une très grande question et je suis sûr que les réponses qu'on y apporte évolue au fil des années selon les expériences qui s'acquièrent et surtout suites aux erreurs qui sont faites et ce dans tous les sports. Ainsi, je pense que la fédération doit s'appuyer sur ce qui a de mieux. Or, qui possède cette expertise? Qui sont les experts?

À la conférence annuelle d'Ultimate Canada tenue en novembre 2011 à Québec (dont j'avais fait un résumé), Charles Cardinal était le conférencier invité et il avait fait une très bonne présentation. Pour ma part, c'est à ce moment-là que j'ai été sensibilisé pour la première fois à cette question. M. Cardinal, qui avait été longtemps entraîneur de volleyball, nous disait de profiter du fait que nous sommes un jeune sport pour ne pas refaire les erreurs du passé. Cela signifie que nous avons aujourd'hui la responsabilité de connaître quelles sont les erreurs du passé.

Je me souviens qu'il parlait des entraîneurs qui visaient la victoire pour des équipes d'adolescents. Oui, ils obtenaient la victoire. Ils étaient champions québécois, peut-être même champions canadiens à 15 ans, mais ce sont des joueurs qui à 17-18-19 ans abandonnaient le sport, car on les avaient écoeurés pendant l'adolescence.

Un autre exemple dont il avait parlé était à propos des jeunes qui ont une poussée de croissance tardive. Ces jeunes sont souvent mis de côté dans les sélections des équipes élites adolescentes. Par contre, des recherches montrent que ces jeunes peuvent atteindre des niveaux encore plus élevés dans la vingtaine, d'où l'importance de ne pas les mettre de côté.

Il a cité un nombre encore plus grand d'erreurs commises par le passé à ne pas refaire. J'ai réussi à en trouver une liste (Les problèmes dans le sport) sur le site de Au Canada, le sport c'est pour la vie, organisation qui semble avoir réuni les experts que nous cherchons. Ce site contient une foule d'informations dont les modèles de développement à long terme de l'athlète pour plusieurs sports (Consulter nos ressources > Modèles de DLTA canadiens propres à chaque sport).

Sur le même site, on y décrit les 7 stades du Développement à long terme de l’athlète (DLTA) sur lequel le modèle de développement de l'athlète à l'ultimate doit se baser:

  • Stade 1 : Enfant actif (0-6 ans)
  • Stade 2 : S’amuser grâce au sport (filles 6-8, garçons 6-9)
  • Stade 3 : Apprendre à s’entraîner (filles 8-11, garçons 9-12)
  • Stade 4 : S’entraîner à s’entraîner (filles 11-15, garçons 12-16)
  • Stade 5 : S’entraîner à la compétition (filles 15-21, garçons 16-23)
  • Stade 6 : S’entraîner à gagner (filles 18+, garçons 19+)
  • Stade 7 : Vie active (participants de tout âge)

Après la conférence de M. Cardinal, à notre table de 5 ou 6 personnes, on devait discuter du contenu propre à l'ultimate dans chacun des stades. Cette discussion m'a fait comprendre que nous sommes aussi capables, à l'ultimate comme dans les autres sports, de faire des erreurs (selon mon opinion personnel). En effet, une des personnes à notre table expliquait qu'en tant qu'entraîneur, il obligerait ses joueurs à lancer que des revers et des lancers droits et interdirait les lancers marteau et autres lancers particuliers. À mon avis, c'est une erreur. On ne veut pas développer des athlètes à l'image de notre génération. On veut développer des athlètes qui seront les meilleurs pour pratiquer l'ultimate. Or dans les règlements de l'ultimate, il n'est pas fait mention de la manière de lancer le disque. Alors pourquoi ajouter de telles interdictions? Au contraire, j'aimerais que la prochaine génération ne possède pas notre handicap et puisse lancer le disque de toutes les façons!

Je désire réitérer un conseil de M. Cardinal au sujet qu'il faut absolument miser sur l'aspect esprit du jeu et communautaire, deux valeurs essentielles à l'ultimate, dans notre approche de développement de l'athlète.

Finalement, je désire terminer en transmettant les réflexions que j'ai eues depuis la conférence de M. Cardinal, c'est-à-dire depuis un an et demi. Je n'ai pas beaucoup d'expérience sur le développement des jeunes joueurs juniors d'ultimate et à quel moment serait-il propice d'apprendre quoi. Par contre, je suis capable de repérer les bons joueurs et les mauvais joueurs autour de moi une fois grands. Ainsi, c'est sous cet angle maintenant que je réfléchis aux habiletés qui doivent être développées en jeune âge et les habiletés pour lesquelles il n'est pas trop tard de développer dans une équipe senior pendant une ou deux saisons pour atteindre un objectif comme gagner les Championnats canadiens.

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Sur le nombre de passes sans perdre le disque à l'ultimate

08 novembre 2012 | Mise à jour: 11 novembre 2012 | Catégories: ultimate | View Comments

Les équipes d'ultimate ne sont pas parfaites et ne réussissent pas toutes leurs passes. Certaines équipes les réussissent plus que d'autres et on peut comparer deux équipes par exemple en calculant le pourcentage de passes réussies. Si une équipe réussit 4 passes sur 5, elle a un taux d'efficacité de 80%. Sur 100 passes, elle en réussira 80. Dans ce texte, on écrira qu'une équipe est E80 si elle réussit 80% de ses passes, E90 si elle réussit 90% de ces passes, etc.

Probabilité de réussir trois passes consécutives

Quelle est la probabilité qu'une équipe E80 réussisse trois passes consécutives? En supposant que chaque passe constitue un événement indépendant, on peut calculer cette probabilité de la même façon qu'on la calcule pour les dés, c'est-à-dire en faisant le produit des probabilités de chaque événement. La probabilité d'obtenir deux 6 en lançant deux dés est : \[ \frac{1}{6} \times \frac{1}{6} = \frac{1}{36}. \] De la même façon, la probabilité qu'une équipe E80 réussisse trois passes consécutives est \[ 0.80 \times 0.80 \times 0.80 = 0.512. \]

Ainsi, une équipe E80 a seulement une chance sur deux (51.2%) de réussir trois passes consécutives. On peut penser qu'une équipe E80 est une équipe faible, mais pas forcément car cela peut aussi dépendre des conditions météorologiques. Dans un match récent entre Goat et Doublewide ayant eu lieu aux championnats américains de USA Ultimate où le vent dépassaient les 30 km/h, l'équipe Goat de Toronto a réussi 105 de ses 133 passes tentées (selon ce texte sur ultiworld.com) pour un taux de réussite de 78.9%.

Et pour une équipe E90 maintenant? Si le taux de réussite d'une passe augmente à 90%, alors la probabilité de réussir trois passes consécutives devient 70% environ : \[ 0.90 \times 0.90 \times 0.90 = 0.729. \]

Calculer le nombre de passes q'une équipe peut se permettre grâce au logarithme

Combien de passes est-ce qu'une équipe E90 peut faire avant de perdre le disque une fois sur deux? Calculons. \[ 0.90 \times 0.90 \times 0.90 \times 0.90 = 0.656, \] \[ (0.90)^5 = 0.590, \] \[ (0.90)^6 = 0.531, \] \[ (0.90)^7 = 0.478. \] Donc, entre la 6ème et la 7ème passe, ou du moins à partir de la 7ème, la probabilité qu'une équipe E90 soit encore en possession du disque est moins d'une chance sur deux. Cet exposant peut être calculé plus efficacement grâce aux logarithmes. En effet l'exposant que l'on doit mettre à la base 0.90 pour que la puissance égale 0.5 est donné par le logarithme de 0.50 en base 0.90: \[ (0.90)^x = 0.50 \quad\iff\quad x = \log_{0.90} 0.50 = 6.579, \] donc la puissance vaut bel et bien 0.5 entre la 6ème et la 7ème puissance entière comme on avait évalué. Si votre calculatrice ne permet pas de calculer le logarithme dans la base de votre choix, vous pouvez utiliser la formule de changement de base: \[ x = \log_{0.90} 0.50 = \frac{\log_b 0.50}{\log_b 0.90} = 6.579, \] où \(b\) est une base quelconque.

Demie-vie de possession

Ainsi, au delà de 6 passes, il y a plus d'une chance sur deux qu'une équipe E90 ait perdu la possession du disque. Inspiré par la chimie et la physique qui définit la demi-vie d'un élément radioactif comme étant la durée nécessaire pour que la moitié des noyaux radioactifs se soient désintégrés, nous définissons la demi-vie de possession d'une équipe d'ultimate comme étant le nombre de passes avant que la probabilité d'être encore en possession du disque soit inférieure à une chance sur deux. En général, la demie-vie de possession peut être exprimée sous la forme: \[ \text{demie-vie de possession } = \frac{-\log 2}{\log q} \] où \(q\) est la probabilité de réussir une passe. On remarque que la demi-vie de possession correspond en fait à la médiane d'une loi géométrique.

On a déjà calculé que la demi-vie de possession d'une équipe E80 est 3 passes et que la demi-vie de possession d'une équipe E90 est 6 passes. Calculons maintenant la demi-vie de possession d'une équipe E95: \[ \frac{-\log 2}{\log 0.95} = 13.51, \] que l'on arrondit à l'entier inférieur, donc 13 passes. La demi-vie de possession augmente à 22 passes pour une équipe E97 et à 68 passes pour une équipe E99. Les valeurs de demi-vie de possession sont indiquées dans la première colonne du Tableau ci-bas, chaque ligne correspondant à une équipe dont l'efficacité par 100 passes est fixé.

Tableau : la demi-vie de possession est dans la colonne 0.50

  0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 0.95 0.97
Équipe E80 3 2 1 1 0 0 0
Équipe E90 6 4 3 2 1 0 0
Équipe E95 13 9 6 4 2 1 0
Équipe E97 22 16 11 7 3 1 1
Équipe E99 68 50 35 22 10 5 3

Les autres colonnes indiquent des durées de possessions plus courtes. En effet, une équipe élite E99 réussissant 99% de ses passes sera plus exigeante et voudra marquer plus d'une fois sur deux. Ainsi, elle tentera de marquer en moins de passes que sa demi-vie de possession. Par exemple, une équipe E99 se limitera à 10 passes si elle veut marquer le point avec une probabilité de 90% et à 22 passes si elle veut marquer à 80%.

Conséquences sur les stratégies

Cela indique qu'une équipe doit posséder des stratégies indiquant comment marquer en une dizaine de passes tout au plus. Si la montée de terrain demande de faire 2, 3 ou 4 passes latérales, il en reste juste 6 pour avancer. D'où l'importance d'avoir des stratégies simples qui permettent de sortir de la ligne en pas plus que 2 ou 3 passes suivies d'au moins deux ou trois passes de continuité. Une équipe qui nécessite plus de 4 passes pour sortir des situations difficiles est vouée à l'échec.

Approfondir le raisonnement pour mieux connaître votre équipe

Pour mettre à l'épreuve les théories présentées dans ce texte et aussi afin de mieux connaître votre équipe, il faut d'abord évaluer le taux de passes réussies par votre ou par une équipe si possible dans un match représentatif joué contre une équipe de son niveau. Quel pourcentage de passes obtenez-vous? Une équipe E85, E94 ou E97 ? À partir du pourcentage obtenu et des formules ci-haut, calculez votre demi-vie de possession. Ensuite, il serait intéressant de considérer la statistique de match suivante, i.e. pour chaque possession du disque, calculer le nombre de passes effectuées. Enuite, vous pouvez tenter de répondre aux questions suivantes sur cette statistique:

  • Quelle est la distribution?
  • Quelle est la moyenne?
  • Quelle est la valeur maximale? minimale? l'écart type? etc.
  • Et surtout, où se situe la demi-vie de possession parmi la distribution?
  • Est-ce que la moyenne du nombre de passes est plus grande, égale ou plus petite que la demi-vie de possession?
  • Séparer la distribution en deux groupes (deux couleurs) selon que la possession s'est terminée par un point marqué et par un revirement. Comment se comparent les deux distributions?
  • Est-ce que cela donne une indication sur les stratégies à utiliser? à ne pas utiliser?

Si vous faites l'exercice sur votre équipe ou encore sur un match d'ultimate diffusé sur internet, n'hésitez pas à rendre compte de vos conclusions dans la section commentaires, car plusieurs questions restent sans réponses dont les suivantes :

  • Quel type d'équipe est Odyssée de Montréal?
  • Quel type d'équipe est Boston Ironside?
  • Atteignent-t-ils plus ou moins que E99?
  • Existe-il en pratique une équipe réussissant 999 passes sur 1000?
  • Dans quel intervalle se situent les équipes élites?

Exemple sur la finale des CUC 2012 opposant Odyssée et Union

La finale de la division mixte des Championnats canadiens 2012 opposant Odyssée de Montréal et Union de Toronto est sur internet:

CUC 2012 - Mixed Final - Odyssee vs Union

Dans ce match, on obtient les statistiques suivantes (tableau ci-bas).

Statistiques

On remarque que la durée des possessions d'Odyssée durait en moyenne 7.33 passes et que celles d'Union étaient de 6.00 passes. Or la demi-vie de possession d'Odyssée était de 11.09 passes de sorte que 88.9% de leurs possessions étaient plus courtes que leur demi-vie. Tandis que pour Union, la demi-vie de possession était seulement de 6.41 passes de sorte que seulement 57.% de leurs possessions étaient plus courtes que leur demi-vie.

  Odyssée Union
Passes tentées 198 156
Passes réussies 186 140
Taux de réussite 93.9 % 89.7 %
Demi-vie de possession 11.09 6.41
Minimum 1 1
Maximum 18 17
Moyenne 7.33 6.00
Médiane 6 4.5
Taux de possesions plus courtes que la demi-vie 88.9 % 57.7 %

Données brutes

Voici les données brutes dont je me suis servi, c'est-à-dire la durée de chaque possession en nombre de passes consécutives. Je les ai séparées en deux selon que l'équipe marquait le point ou perdait le disque. Dans le cas d'une possession qui se termine par un revirement, la dernière passe manquée est comptée.

  Durée des possessions (en nombre de passes)
Union marque le point 11, 8, 4, 7, 12, 7, 17, 1, 1, 6
Union perd le disque 11, 5, 2, 13, 2, 12, 2, 9, 7, 3, 3, 3, 3, 3, 3, 1
Odyssée marque le point 6, 4, 8, 5, 15, 4, 16, 10, 7, 4, 5, 4, 6, 8, 18
Odyssée perd le disque 3, 5, 7, 5, 3, 11, 11, 6, 1, 9, 7, 10
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Réunion de passation - VP compétitions - FQU

12 septembre 2012 | Catégories: ultimate | View Comments

Aujourd'hui, j'ai rencontré Jean-Sébastien Merette qui me remplacera au poste de VP des compétititions de la Fédération québécoise d'ultimate. Notre réunion a eu lieu au stade olympique en présence de Marie-Hélène Audet.

La réunion a été très profitable. Nous avons discuté des thèmes les plus importants. Voici l'ordre du jour de la réunion :

  1. Objectifs de la réunion
  2. Comité compétition et le RECQ
  3. Équipes Québec (U19, U23?, hommes, femmes)
  4. Croissance de l'ultimate compétitif au Québec
  5. Création d'un circuit estival
  6. CQU7 + tournoi des champions
  7. CQU4 + CCQU4

Voici les photos du tableau vert qui rassemblaient nos refléxions sur chaque point.

En guise de procès verbal, voici un résumé sur certains des points discutés.

3. Équipes Québec

Quels seraient les objectifs d'une équipe Québec? Dans notre discussion, on a supposé que l'objectif serait de participer et gagner les Championnats du monde des nations (WUGC), mais d'autres objectifs pourraient être fixés tels qu'une participation et bonne performance aux Championnats de USA Ultimate.

Pour participer aux Championnats du monde des nations en 2016 ou 2020, il faut que les équipes Québec deviennent des équipes Canada. Il faut donc gagner les Championnats canadiens en 2015 ou 2019.

Or, si en 2011, la moyenne d'âge des joueurs d'Odyssée et Onyx (des équipes qui visaient des objectifs similaires) était autour de 30 ans, on voudrait diminuer cette moyenne d'âge d'équipe Québec progressivement vers 26 ans (supposons) en 2019. Qui sont les joueurs qui auront 26 ans en 2019? Ce sont les joueurs qui ont 19 ans en 2012. Ce sont les joueurs des équipes Québec junior d'aujourd'hui. Alors, la question devient : comment organiser les 7 prochaines années pour qu'une équipe Québec ayant une moyenne d'âge de 26 ans gagne les Championnats canadiens en 2019? Faut-il créer une équipe Québec U23 qui agira comme équipe de développement intermédiaire? Faut-il créer une équipe Québec qui rassemble les meilleurs joueurs et joueuses d'aujourd'hui, mais qui seront trop vieux en 2019? Faut-il créer un mixte des deux en ayant quelques joueurs qui partageront leur expérience aux plus jeunes?

4. Croissance de l'ultimate compétitif au Québec

En utilisant le vocabulaire du MELS qui considère les quatre sphères de la pratique sportive (Initiation, Récréation, Compétition, Excellence), nous avons discuté de l'état de l'ultimate compétitif au Québec. Nous avons souligné que le CQU4 constitue une porte d'entrée vers la sphère Compétition très efficace au Québec. En effet, une participation au CQU4 demande moins d'engagement à un joueur qu'une participation à des compétitions estivales dans une équipe de compétition. Dans le CQU4, il y a :

  • peu ou pas de pratique
  • alignements des équipes plus flexibles
  • possibilité de s'ajouter à une équipe à la dernière minute
  • moins de transport (on reste au Québec)
  • les équipes sont constamment à la recherche de joueurs(ses) remplaçants
  • les joueurs(ses) sont à la recherche d'équipes
  • beaucoup d'opportunités pour participer à son premier tournoi
  • beaucoup d'opportunités pour devenir mordu des tournois d'ultimate
  • beaucoup d'opportunités pour intégrer des nouveaux joueurs(ses) dans la sphère Compétition
  • beaucoup d'opportunités pour faire connaître les nouveaux et nouvelles prospects

Tous ces aspects font en sorte que le nombre de joueurs et joueuses participant à des compétitions d'ultimate au Québec durant au moins une fin de semaine dans l'année augmente significativement pendant l'hiver, beaucoup plus qu'à l'été en fait. C'est une saison morte très vivante! Aussi, le CQU4 est très utile aux équipes d'été, car il offre la possibilité aux nouveaux joueurs et joueuses de se faire voir et connaître et naturellement de se faire inviter dans les équipes de compétition d'été.

L'été, c'est différent :

  • les alignements sont stable et fixé en début d'été suite aux essais libres
  • demande plus d'engagement (deux pratiques par semaine)
  • est plus dispendueux (transport à Ottawa, Devens, Toronto, Championnats canadiens, etc.)

Il faut que ça change. Il faut que l'été soit autant que l'hiver une façon de s'initier à la sphère Compétition.

5. Création d'un circuit estival

Alors, la réflexion à poursuivre est la suivante : comment faire en sorte que l'été devienne, tout comme l'hiver au Québec, une saison remplie d'opportunités pour participer à un premier tournoi d'ultimate?

Une idée serait de créer un circuit québecois estival avec classement et tournoi de fin de saison. Cela a bien fonctionné pour l'hiver avec le CQU4... alors pourquoi pas l'été?

On ne doit pas tant ici s'adresser aux plus de 500 joueurs qui participent déjà dans des équipes de compétition, qui voyagent partout dans des tournois et qui s'organisent déjà des pratiques deux fois par semaine. Ils sont déjà bien servis par un réseau de compétitions qui s'adresse à eux et qui rempli bien et parfois trop le calendrier.

Il faut plutôt s'adresser à la couche suivante de joueurs et joueuses et leur offrir un réseau de compétitions estival québécois. Il faut commencer petit et il grandira peu à peu année après année tout comme le CQU4 a grandit peu à peu années après années.

À la communauté québécoise de poursuivre la réflexion...

Varia

Quelques autres idées et défis pour la prochaine année:

  • Valorisation de l'esprit sportif dans le (Circuit québécois d'ultimate 4 contre 4) CQU4. Le côté compétitif est déjà bien valorisé, comment faire en sorte que les équipes ne négligent pas l'esprit sportif?
  • Comprendre les besoins des équipes 33 à 70 souvent sous-représentées dans les comités et entourages de la FQU. Sondage, invitation à des rencontres ou trouver d'autres moyens?
  • Mettre des pressions sur Ultimate Canada pour qu'ils reconnaissent un représentant du Regroupement des équipes compétitives du Québec (RECQ) choisi par le RECQ sur leur comité de compétition plutôt qu'un membre élu antidémocratiquement par UC supposé de représenter le Québec sans jamais le consulter.
  • Vers un CCQU4 régional. Le CCQU4 organisé en avril regroupe les meilleures équipes du Québec (division AAA + AA depuis 2012). Dans les prochaines années, on pourra voir l'organisation de CCQU4 régionaux. Par exemple, les 16 meilleures équipes du Bas-St-Laurent pourraient être invitées à participer à un CCQU4-bas-du-fleuve organisé dans la région en question.
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Notes d'une présentations de Ben Wiggins

06 mai 2012 | Catégories: ultimate | View Comments

En fin de semaine, les équipes de compétitions de Montréal (MUCC) et l'Association d'ultimate de Montréal (AUM) ont invité Ben Wiggins, longtemps entraîneur de l'équipe Sockeye de Seattle, à donner des ateliers pratiques et théoriques sur l'ultimate.

Comme j'étais occupé avec ma soutenance de thèse, j'ai pu assister à seulement un atelier que j'ai bien aimé. Voici les notes que j'ai prises.

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